Il y a cette date entourée en rouge depuis des mois dans mon calendrier : le dimanche 1 septembre 2024. Et nous y voilà.

Après une prépa estivale haute en couleurs, menée entre le sud-ouest et paris, je suis arrivée à Vichy. J’ai déposé la veille mon vélo et tous mes sacs de transition. Le réveil pique, le petit déjeuner à 4:45 aussi. J’arrive sur la zone de course pour les derniers réglages. L’Allier se révèle derrière nous avec les premières lueurs du jours, c’est superbe. Maman et Martin me donne leur derniers conseils et précieuses observations. Je m’échauffe tranquillement avant de rejoindre le sas de départ. Une dernière bénédiction de papa et maman et un bisou à Martin et je retrouve par surprise Loane dans le sas. Grand moment de décompression avant le départ, ça fait du bien. On admire le feu d’artifice et les premiers concurrents qui plonge depuis le ponton. Et puis c’est à nous de nous élancer. Il y beaucoup de monde dans l’eau, on prend quelques coups, les mètres défilent, on m’attrape par la cheville, ça râle dans l’eau. Je suis dans mes temps. Je sors de l’eau concentrée sur ce qu’il me reste à affronter. Je récupère mon sac et fonce vers mon vélo. Le long voyage peu commencer. Je partage les 20 premiers kilomètres avec Loane, puis c’est la fameuse montée de Cusset, l’ambiance est dingue. Je monte, portée par les encouragements et les sourires du public. Je suis ravie de voir mes trois supporteurs à cet endroit : Martin, Céline et Patrick. Les kilomètres suivant sont plus difficiles, j’ai du mal à m’alimenter quand je le veux et la pluie commence à tomber. Un petit passage à vide de 20km où le mental s’accroche comme il peut tandis que les jambes continuer de pédaler machinalement. Je me force à manger et à boire dans le froid. Je suis presque seule, et le mental prend un sacré coup. Je vois Tom au 75e, sous la pluie. Je retrouve Vichy, les derniers kilomètres ne sont pas agréables, beaucoup de virages glissants et serrés en ville qui nous obligent à ralentir sérieusement. Je croise Antoine en arrivant sur le parcours de course à pieds, il réalise une superbe course. Je pose le vélo trempée avec les pieds gelés. Petit moment de stress à la T2 quand je ne retrouve pas mes chaussures de CAP. Je finis par aligner mes neurones, j’enfile mes chaussures et me voilà partie. Chaque passage dans la zone d’arrivée me serre le cœur. Les premiers 10km d’effilent, je me sens bien. Martin, Papa et Maman sont partout pour m’encourager, c’est un bonheur de les voir à chaque fois. Le second tour est plus compliqué, le corps ne suit pas, je sers les dents. Martin continue à me suivre en vélo pour me soutenir mais je suis obligée de ralentir. Je me concentre sur cette ligne d’arrivée et poursuit mon effort pas du tout à l’allure souhaitée. J’approche et entends la musique et la voix du speaker, j’entre dans l’arena d’arrivée portée par les encouragements. J’essaye de contenir mes émotions avant de craquer à 30 mètres de l’arrivée. Les larmes montent quand je franchis cette arche d’arrivée, ça y est je l’ai fait. Mentalement il a fallu aller chercher loin aujourdhui et pourtant j’ai réussi, je suis si fière de moi.

Je décroche une P11 dans mon groupe d’âge 18-24, un résultat encourageant pour la prochaine saison. 

Merci à tous les copains, d’Issy triathlon, de Toulouse et d’Albi avec qui j’ai partagé de nombreuses sessions d’entraînement, 

Merci à Papa et Maman et à tous ceux qui étaient présents le jour J, la journée n’aurait pas été la même sans vos encouragements, 

Et merci à Martin de m’avoir accompagné dans ce projet et d’avoir capturé ces sublimes images. 

Du fond du cœur, merci 🤍